SEMESTRE 3 NON-VALIDE (en fait, si!)
AMIS EN PERDITION
DECOUVERT DE 105 E (réparé, youpi !)
IMPOSSIBLE DE JOINDRE LE SERVICE CLIENT SFR
(15 fois en 2 jours: "Tous nos conseillers sont actuellement occupés")
CUITE QUI ME FAIT LOUPER DEUX BUS ET LES COURS



MAIS ENCORE ?




Initialement, cet article s'intitulait PAIE TES RESULTATS DE PARTIELS mais je me disais qu'un dimanche soir pouvait être un peu plus productif. Bien sûr, je me suis dis ça et l'instant qui suivait, je mets Augustana sur Itunes. Première grossière erreur. Et puis, jovialement, je me connecte sur Facebook, histoire d'alimenter ma vie MEGA sociale. P. vient me ploper (oui, c'est parler en écrivant du facebookien) pour m'avouer, m'annoncer, me proclamer la sentence: dédoublement du cours du lendemain qui passe d'une heure et demie plutôt sympathique à trois heures laborieuses et avilissantes. Connection tardive à Fb ? Deuxième grossière erreur qui emporte mon pamphlet sur le fonctionnement des partiels en milieu universitaire vers un sujet plus généraliste et fondamentalement fédérateur. Le syndrome du lundi. On a tous connu cette zone pâteuse et brumeuse du réveil qui te dit que ta semaine recommence et tes longues journées aussi. Les symptômes ne se font pas attendre: difficulté à trouver le réveil, angoisse à l'idée de sortir de la chaleur que te procures ta couette depuis quelques heures, tel un cocon douillet et naïf du monde extérieur, impossibilité de trouver quelque chose de décent à se mettre et épouvantable mais irrépressible envie de se recoucher, de sécher ce qui s'annonce comme un dur labeur. On avance alors comme un fantôme d'une bonne centaine d'années à travers les couloirs de la faculté, les cours se suivent et se ressemblent et même les potes ne peuvent te consoler de ton petit paradis nocturne perdu. Et quand vient le soir, le retrouver à la place où tu l'avais laissé ne te suffit pas. Lundi est venu, Lundi a vu, Lundi a vaincu. 


http://bureau.des.plaintes.cowblog.fr/images/35879403083002723598138772346703194081316n.jpg
 
L'indignation du jour.
J'ai longuement hésité entre le traitement accordé aux séries, particulièrement en France et les soldes. Le sujet d'actualité m'intéressait tout de même moins alors je traite dans mon domaine. Suite à des lectures sur divers sites spécialisés, je me sens forcé de réagir à ma petite échelle du traitement donné à ce type de divertissement. Cette simple appelation, que l'on s'accorde à dire courante, montre à quel point la série télévisuelle n'est pas prise au sérieux. Pour beaucoup, elle ne sert qu'un repas télé, une soirée "trankil-pèpère", un simple amusement qui n'aboutit à rien. Le spectateur ne s'investit que rarement et la diffusion en différée pour les chaînes françaises n'arrange pas son cas. Mais, pour suivre un certain nombre et un nombre certain de séries, cet art (car nous sommes souvent amenés à parler d'art "sérivisuel") reste méconnu du point de vue qualitatif. A la manière d'un album rock indé' particuliérement enlevé et réussi ou un Burton attractif et onirique, la série peut atteindre le statut de
culte et ainsi, s'élever à un niveau de qualité fréquemment bien supérieur que beaucoup de films connus et reconnus. C'est ce traitement par-dessous-la-jambe-iste qui m'exaspère, sûrement parce que j'affectionne ces bouts de bonheurs télévisuelles. Un Six Feet Under se place bien au-delà d'un American Pie (bon, je vous l'accorde, l'exemple est démago'). L'utilisation d'un format plus long et plus fouillé nuit-il au regard sur la qualité, par rapport à un bon vieux et éculé format de 120 minutes environ ? Bien sûr, il existe une communauté (et merde, je ne voulais pas stigmatiser) qui reconnaît la virtuosité de cet art (dans son ensemble, de nombreuses exceptions confirment la règle) et lui donne un rang équivalent à la musique et au septième art. Mad Men rend autant compte de son époque que Good Night And Good Luck. L'herméticité entre les deux arts oppose alors deux visions d'une création généralement similaire.

Et vous ? Quel traitement réservez-vous à la série en général ? Quelles séries ?
J'crois que j'ai programmé ma vie dans un petit carnet. Des centaines de lignes qui me suivent partout, sans protester. Des choses qui ne sortent pas de là. Elle ne dépasse pas, ne tente même plus l'incartade en dehors, de peur de se faire refroidir, thématique d'actualité. Elle se range, se polit, s'installe. Mais rien ne peut atteindre la précision chirurgicale avec laquelle je m'applique à l'en extirper. J'ai un fourmillement d'idées, d'amour aussi qui galope sauvagement, sans faire cas du grand vent. Un embryon de projet qui lutte mais ne peut survivre dans cet environnement hostile, cette culture du non-droit, de liberté permanente. Je n'ai pas grandi mais l'univers que je me construis le fait sans mon accord. Je n'ai pas grandi mais les autres si. Je vis dans une boîte de Pétri et je m'y sens petit. 
 

<< Putain | 1 | 2 | Merde >>

Créer un podcast